Racann l’admet : il avait toujours eu l’intention de poursuivre ses études après son bac pro. « Dans mon entourage, tout le monde a fait des études supérieures, confie-t-il. Je me suis forgé une ambition. »

Alors, lorsqu’un représentant du Conservatoire vient, dans son lycée, présenter l’école Vaucanson qui ouvrira ses portes à la rentrée suivante, il n’hésite pas longtemps : « Je connaissais le Cnam par ma mère qui y avait étudié. Je savais qu’il était réputé dans le monde de l’entreprise. Et, la nouvelle formation qui nous était proposée, dédiée aux bacheliers pro, permettait de faire une licence générale en apprentissage, alors même que je pensais m’arrêter à un bac +2 avec un DUT. » Une aubaine.

 

De cette formation, il conserve d’excellents souvenirs : en filière SPI (Sciences pour l’ingénieur), il traite de cas techniques, sous un angle opérationnel ; la pédagogie par projets lui permet de se valoriser auprès de grands groupes et de bénéficier d’autonomie ; mais surtout, il chante les louanges de l’équipe pédagogique : « Les profs ont cru en nous. Ils nous ont fait prendre conscience de notre potentiel. On s’est senti monter en compétences. » Tant et si bien, qu’observant le profil de ses supérieurs chez PSA où il effectue alors son alternance, il choisit de poursuivre son cursus en école d’ingénieurs.

Mettant en avant sa motivation et son expérience professionnelle chez PSA, il rentre à Supméca en alternance. Pour palier ses lacunes dans les matières scientifiques, il prend des cours particuliers, mais n’échappe pas aux rattrapages à l’issue de la première année. Il faut dire que lui n’a pas suivi de prépa avant d’intégrer l’école…

Son alternance chez Safran prendra fin cet été. Il est d’ores et déjà en recherche d’un nouveau poste : outre le secteur de l’aéronautique, le jeune ingénieur jetterais bien son dévolu sur le secteur du luxe. Pragmatique, il explique : « Ce sont deux secteurs qui se portent bien. »